De retour de Los Angeles, on attaque avec ce qui nous intéresse le plus en tant que joueurs de DS affamés de nouvelles expériences solo et multi : le stand de la 3DS. Pas de demi-mesure avec un étage entièrement consacré à la portable 3D de Nintendo, des nouveautés alléchantes, des connaissances de longues dates rhabillées pour l’occasion (enfin une upgrade de la démo de Zelda !), des surprises venues de nulle part et des babes aux couleurs de la DS (oui Arnaud, des BABES !).
Nintendo, loin d’être avare en vidéos fraîches durant la conférence, permettait aux joueurs présents sur leur stand de se forger un avis sur une fin d’année saturée en jeux 3DS. Avec dans le tas quelques titres phares ambiance friendly développeurs, histoire de sortir un peu de son nombril multicolore. Première chose frappante à mon arrivée sur le stand Nintendo, la 3DS se démarquait clairement de ces trois consœurs en terme de présentation. Un étage entièrement dédié à la nouvelle portable surplombait le reste du stand consacré pêle-mêle à la DS (toujours bien ronronnante), la Wii et la WiiU (trop peu de gameplay présenté pour qu’elle s’accapare le stand physiquement). Le message est clair, le regain d’intérêt pour la 3DS est la priorité chez Nintendo. On tente de vite masquer le line-up décevant avec une tripotée de jeux ENFIN jouables et disponibles dans les prochains mois. Pour repartir avec le sourire, deux annonces très fortes directement jouables : le multijoueur de Kid Icarus et la démo de Luigi’s Mansion 2. Grosso modo, sur mes deux jours de présence à l’événement, l’étage investi par la 3DS oscillait généralement entre le surchargé et le bien rempli. A vue de nez, une bonne centaine de 3DS tournaient à l’étage et des babes tout autour distribuant pin’s et cartes RA Pokémon pour les plus méritants (oui CaliKen, des POKEMON !).
Placement produit
Concernant la disposition des consoles, les spots de démos comprenaient quatre Nintendo 3DS chacun. Sans grande surprise on retrouvait chez Nintendo les grosses annonces faites plus ou moins depuis le lancement de la machine : Mario Kart, Super Mario, Starfox 64 3D, The Legend of Zelda : Ocarina of Time 3D, Kid Icarus, et Luigi’s Mansion 2 en petit nouveau de la bande. Hors Nintendo, Heroes of Ruin (Square Enix), Metal Gear Solid 3 : Snake Eater 3D (Konami) et Resident Evil Revelations (Capcom) nous sortait des couleurs flashy Tendo, car il est toujours bon de nous rappeler que le temps est à l’ouverture aux éditeurs tiers. Ajoutons à cela deux rangées d’une dizaine de 3DS consacrés à deux jeux sur lesquels Nintendo voulait marquer un grand coup : Super Mario (dont on peut enfin se faire une idée du bastard gameplay 2D/3D) et Kid Icarus (solo et multi local, épilepsie style). On note presque à regret l’absence du multi de Starfox 64 avec nos petites têtes en très moche résolution sur les avions, et surtout, celui de Mario Kart. Si on ne se fait pas de souci concernant l’expérience VS à huit joueurs, le mode Battle n’est évoqué à aucun moment. On peut toutefois rester optimiste, nous sommes sur une console qui ne cache plus son fort penchant au remix Nintendo 64 et le mode Battle de Mario Kart 64 reste indétrônable à ce jour. C’est ça ou la douleur anale de la Wii, des arènes aux mensurations over 9000 et l’obligation de jouer en équipe. Prions fort.
Encore vous ?
Penchons-nous un peu sur les sensations Nintendo 3DS les plus marquantes. Non d’abord, le jeu moins intéressant d’entre tous : Zelda Ocarina of Time (qui ne mérite pas que je recopie une seconde fois son intitulé complet). Il aura vraiment fallu qu’un pin’s avec un bouclier et une épée me soit promis pour me faire rempiler une nouvelle fois pour la forêt Kokiri… en mode miroir. Le jeu sort dans moins d’une semaine, une bonne partie des gens streetpassés à l’E3 y jouaient déjà (fuuuuuu), et on nous ressort le même passage avec des couloirs différents. Avec en bonus le temple de l’eau, le plus chiant de tous, pour nous faire « aimer le jeu » bien sûr. Je fais trois roulades, un grand sourire, « I come from Paris », merci pour le pin’s et on se voit le 17 juin. Dans la catégorie « c’est super ton remake mais j’en peux juste plus », les nominés sont MGS et Starfox. Aucun des deux n’accusent véritablement son âge, les sensations reviennent presque immédiatement, mais rien en terme de contenu qui ne vaille la peine de rester planté un quart d’heure debout avec des gens transpirants dans ton dos. Ah si, au moins pour se rendre compte que la gyroscopie de Starfox est absolument infâme, beaucoup trop sensible, surtout avec la 3D activé. J’en ai presque perdu mon œil de verre. Mais je suis un indécrottable gentil/naïf, je mets rapidement ça sur le dos du cordon de sécurité qui t’empêche de voler la console/profiter pleinement de la démo.
Du vieux dans du new
Super Mario et Mario Kart, sobrement, sans macaron 3D ou superlatif commercial. Juste un retour au noyau du problème, comme le reboot d’un comic book qui promet un retour aux vrais valeurs avec des jolis dessins flambants neufs. Un gameplay éculé, enrubanné dans deux-trois bretelles de soutiens-gorge sexy. Prenons Super Mario par exemple. Dans son bel écrin façon Mario Galaxy, le jeu nous vend du rêve en reprenant les idées et concepts de Super Mario Bros 3 : les niveaux fermés, le niveau du bateau avant le boss, et donc le même type de boss, le costume de tanuki, le drapeau de fin de niveau. L’alchimie entre les plans 2D et 3D se fait le plus naturellement possible, et comme à chaque fois on semble jouer au même jeu une énième fois mais d’une façon différente, aussi bien dans les phases souterraines à la Mario Bros qu’en passant d’une parcelle de niveau aéré à une autre à l’instar de Mario Galaxy. On connait mais on ne connait pas. Dans le doute, avec des graphismes aussi mignonnets, on succombe, encore. De son côté Mario Kart se présente comme une liposuccion de la version Wii, des circuits colorés et choupichou autant sur terre ferme qu’en l’air, avec le retour des pièces à collecter sur le circuit. Une présentation simple comme bonjour : une coupe en trois circuits, le premier parcours dit « normal », les suivants avec des phases en sous-marin et en deltaplane. Si le premier nous remet rapidement dans la jouabilité aux petits oignons caramélisés des épisodes précédents (en essayant de snaker pour les plus fourbes), les deux suivants mettent en avant les nouveaux gimmick de cet opus. Le deltaplane peut être une bonne idée si la phase n’était pas aussi courte, le sous-marin est très réussi mais n’apporte rien à part une ambiance visuel, courte également. Le gameplay reste identique avec la possibilité de gagner un boost en dérapant plus rapidement que sur Wii, sans atteindre le snake de la version DS, simplement en braquant rapidement son kart pour faire apparaitre l’étincelle bleu instantanément. Pratique dans les parcours sinueux pour gagner rapidement en vitesse, sans atteindre toutefois le confort bourgeois d’un boost orange. Sinon, pas de nouveaux objets à première vue.
Et les winners sont…
Luigi’s Mansion 2 et Kid Icarus, clairement. En essayant très fort de mettre de côté l’excitation de l’info à peine tombée, Luigi nous envoie quand même très loin et confirme le potentiel de la bête niveau gestion de la luminosité. Je suspecte qu’il aurait dû faire partir du lancement mais qu’il faisait trop penser à la version Gamecube (elle-même au lancement en 2002) pour qu’on pense à une véritable nouvelle console. Je pars peut-être un peu loin dans le spéculos, mais le jeu montre déjà une telle maîtrise que j’éprouve un mal de chien à penser autrement. Ah, et les petits cris de Luigi à chaque sursaut, je les entends encore dans la nuit. Puis Kid Icarus jouable en multi, une grosse montée d’adrénaline, celle que j’espérais avec l’annonce d’un nouveau F-Zero (allez, on dit l’année prochaine ?). Le jeu, déjà présenté avant la sortie de la 3DS, présentait un shoot nerveux et coloré, sans temps mort ni ralentissement, 3D activée or not. Le multi se présente sous de belles formes, rapide et explosif, toujours aussi infernal à prendre en main les premières fois (surtout pour le gaucher que je suis). Le principal problème reste encore la caméra, beaucoup trop centré derrière le joueur, sans la possibilité de se retourner. Un léger handicap en solo qui devient une grosse épine dans une arène fermée. Le jeu recèle un tel potentiel qu’on a envie d’y croire avec un peu d’entraînement. Et puis il y a Resident Evil Revelations, le nouvel opus solo qui nous promet de nouvelles explications sur un nouveau virus avec des nouveaux zombies vraiment pas beaux et de nouvelles fritures features comme la possibilité de scanner le décor pour y déceler objets et munitions. J’aurai pu parler de Resident Evil Revelations dans le paragraphe précédent mais je le trouve les améliorations suffisamment NOUVELLES pour en parler ici. Nan sérieux, il déboite sympathiquement. Pas de nouvelles de Resident Evil Mercenaries d’ailleurs, ce mode jeu sur cartouche me fait de plus en plus peur.
Cette année nous en aura fait voir de toutes les couleurs et supports : une grosse brochette de stars sur le stand 3DS, de belles promesses pour nos soirées multijoueur dans les mois à venir, et de trop peu très beaux goodies récupérés dont je vous parlerai bientôt. Avec un petit passage par la WiiU que j’ai testé, forcément. Sinon, hors stand, j’ai joué à Mickael Jackson The Experience et Driver sur 3DS. Traumatisant, surtout la 3D à fond.