Coupe du monde oblige, Nintendo se décide enfin à sortir dans nos contrées Calcio Bit. Sorti depuis belle lurette au Japon, et après 6 ans de développement (d’après Iwata) le voici qui arrive enfin chez nous, tout en français. Le jeu de gestion de foot se retrouve sur l’eshop de la 3DS pour la somme de 14.99€.
Histoire
Ici pas grand-chose à vous raconter : vous vous retrouvez à la tête d’une petite équipe de foot. A vous de créer le nom de votre club, l’emblème, et les maillots. Il faudra faire grimper le petit club dans les sommets du foot mondial. Pas de scénario, à vous de créer votre propre histoire.
Graphismes
Pendant les matchs, on se rapproche d’un Kick-off sur Game Boy couleur pour les plus anciens d’entre nous. Malheureusement, les animations des joueurs sont peu nombreuses : tirs, passes, tacles, courses … voici les quelques animations auxquelles on a le droit.
Dans les menus, on reste sur du pixel, mais plus fin. La ville qui fait office de menu général, est
mignonne mais manque un peu de vie pour rendre ça encore plus choupignou. Les menus restent très statiques. Point négatif pour les cartes d’entrainement, qui sont laides et ne reflètent en rien la direction artistique du jeu. On a l’impression qu’elles ont été dessinées par un collégien, au mieux.
Musique
En ce qui concerne la musique, on reste sur du classique. Pas de folie. J’ai quand même coupé le son au bout d’une bonne heure, ça devient vite répétitif. Durant les matchs, rien de fou, on reste sur des bruitages corrects : chants, bruits du ballon, sifflet de l’arbitre…
Maniabilité
Qui dit « jeu de gestion », dit « cliquer sur des icônes ». Voilà en résumé. Petit bémol, pendant les
matchs, les remplacements sont mal fichus, on perd énormément de temps à effectuer des
changements de joueurs, surtout qu’on ne peut pas faire de pauses pendant les matchs afin de
ne pas perdre de temps. Vu que les temps mort sont rares, les changements effectués à la 60ème minute se concrétisent à la 80ème minute.
Streetpass, online et multi
Le mode online est plus que limité : on choisit un adversaire et on est classé au niveau national,
européen, et mondial. Point barre. Ce mode manque également de contenu, impossible de créer des tournois, ou encore des ligues privées. Nintendo a annoncé créer des tournois occasionnels, normalement un tournoi est prévu pendant la coupe du monde au Brésil.
Pour le streetpass, je n’ai pas vu grand-chose car j’ai très peu streetpassé de joueur de NPFC. apparemment on peut jouer un match amical contre l’équipe du joueur streetpassé et échanger des joueurs (pas vu cette fonctionnalité, car les joueurs streetpassés n’avaient pas mis de joueurs sur le marché). Nintendo propose des matchs contre des pays, pour l’instant je n’ai joué que contre l’Allemagne, mais comme le jeu ne possède pas de licence, les matchs n’ont pas vraiment d’intérêt particulier.
Intérêt
C’est là que le bas blesse. Étant un grand fan de Football Manager, je m’attendais à un petit FM de poche pour jouer dans les transports. Malheureusement, on est à des années lumières du jeu de gestion star de Sega. Clairement, le terme « jeu de gestion » est grandement exagéré. Les quelques réglages autorisés ne permettent pas de dire qu’on est face à un jeu de gestion. En gros, on joue sur 4 réglages. Oui 4 : la formation, la zone de jeu, le style de jeu (qui se résume à 3 options, offensif, défensif ou équilibré), et le marquage. Pour un jeu de gestion, c’est très très léger. Je m’attendais quand même à plus. La seule chose sur laquelle on peut clairement intervenir, c’est sur la progression des joueurs qui se fait grâce à des cartes que l’on gagne pendant les matchs. Avec ces cartes, on crée des combinaisons qui permettent de booster les stats d’un joueur.
Durant les matchs, le gameplay se résume à regarder notre écran et à faire trois changements. On ne peut pas changer de tactique quand on veut, on est obligé d’attendre un changement ou un but pour en changer. L’intérêt des matchs reste donc très limité au vu des actions possible et aucune option n’est là pour nous faire zapper ou accélérer ce moment d’attente.
Mais le plus gros point noir sur ce jeu, c’est que l’on trouve depuis quelques petites années maintenant, le même jeu sur nos smartphones. En effet, Pocket League Story joue dans la même cours à quelques détails prêts, mais à prix défiant toutes concurrences, zéro euro.
Conclusion
J’attendais beaucoup de ce NPFC. Les 6 ans de développement annoncés étant, pour moi, un gage de qualité. Mais au final, on se retrouve avec un produit mal fini. A la lecture d’autres tests du jeu, j’ai le sentiment que ce jeu de gestion n’est pas fait pour les amateurs du ballon rond. Alors oui, je ne m’attendais pas à un Football Manager sur ma 3DS, mais je voulais un jeu peu plus complet, surtout pour un jeu Nintendo à 15€. Les fans de foot lui préféreront un Football Manager sur smartphone, moins cher et plus complet dans le gameplay et les réglages, voir un Pocket League Story, totalement gratuit. On lui reprochera surtout, son manque de contrôle, faisant que l’on est plus spectateur qu’acteur, ainsi que son manque de profondeur dans le gameplay.