[Test] Donkey Kong Country : Tropical Freeze

J’aime bien raconter ma vie en introduction de mes tests.
Généralement cela me permet de raconter une anecdote concernant l’objet du test et cette fois encore, je ne vais pas déroger à ma règle.

Car s’il est un problème que j’ai avec les jeux vidéo et qui s’accentue en vieillissant, c’est le temps entre la sortie d’un jeu et le moment où je commence à y jouer. Temps qui, tout comme l’univers, est en expansion si bien qu’il s’écoule parfois plusieurs années avant que je finisse par jouer à une « nouveauté ».
Si je vous en parle, c’est que c’est justement le cas pour Donkey Kong : Country Tropical Freeze [DKCTF]. Je venais à peine de le terminer sur Wii U que Nintendo annonçait son portage vers la version Switch…

C’est donc sans avoir besoin de me rafraîchir les idées que j’enchaîne aujourd’hui avec cette itération légèrement remaniée pour vous offrir un test de toute fraîcheur !

Je suis certain de ne pas être un cas isolé, et nombreux sont sans doute les joueurs à ne pas avoir pris le temps de jouer à ce jeu sur Wii U.
C’est pourquoi ce test ne s’arrêtera pas uniquement à la qualité du portage mais couvrira bel et bien tous les points d’intérêt du jeu.

Pas une histoire de bananes

Cela me rappelle le film Madagascar

On le sait, lorsque l’on joue a un jeu Nintendo ce n’est pas pour l’histoire.
Si Retro Studios, le développeur de ce titre, porte généralement un soin particulier a étoffer l’univers de ses jeux, (la trilogie des Metroid Prime, par ex), ce n’est pas le cas dans la série Donkey Kong et il faudra ici se contenter d’une histoire basique, bien que moins conventionnelle que les autres Donkey Kong Country.

Ici, point de Kremlings (les ennemis récurrents de la licence) pour voler les bananes de DK et ses copains. Nous aurons simplement à faire à une invasion de pingouins vikings qui prennent possession des îles qui composent l’archipel des Kong.
Il va donc falloir remettre les choses en ordre en parcourant les 6 îles différentes pour une soixantaine de niveaux.

Une bande de joyeux macaques

Funky, le nouveau venu

J’ai bien dit DK et SES copains, car un des premiers point fort du jeu est la possibilité de jouer 5 membres du clan Kong différent.

À Donkey Kong, toujours dirigé en tant que personnage principal  s’ajoutent donc 4 acolytes :

  • Diddy Kong, que l’on connait bien et dont l’attrait principal est sa capacité à se mouvoir en l’air à l’aide de son jetpack
  • Dixie Kong, qui peut toujours s’élever dans les airs grâce a sa longue chevelure
  • Cranky Kong, pour la première fois jouable et dont la canne permet de multiples rebonds
  • Funky Kong, exclusif a cette version Switch et qui possède pléthores d’atouts, notamment sa planche de surf qui permet des merveilles de déplacements facilités

C’est donc avec une équipe bien formée que nous sommes maintenant près a explorer de nombreux niveaux de plate-forme a l’ancienne, tous plus inspirés, mais aussi retors, les uns que les autres.

Un gameplay malin comme un singe

Notre pote Rambi, toujours là

Nous venons de le dire, DKCTF est un jeu de plateforme à l’ancienne, ce qui veut dire que si ce n’est le scénario, le cœur de l’intérêt du jeu et ce qui va nous intéresser va être la jouabilité et les mécaniques de jeu.

À ce niveau-là, les développeurs se sont fait plaisir et ont gâté les joueurs : chaque niveau est une merveille de trouvailles en terme de mécaniques de jeu et surtout est un renouvellement perpétuel.
Bien plus que dans l’opus précédent Donkey Kong Country Returns sur Wii et 3DS, nous avons le sentiment de ne jamais faire 2 fois la même chose.

Et si l’inertie des Kongs est difficile à apprivoiser, elle fonctionne en corrélation parfaite avec la structure des niveaux qui permet moult optimisations de trajectoire et a été très clairement pensée pour du speedrun. Un mode contre-la-montre très exigeant est d’ailleurs là pour en témoigner.

Un second joueur peut, de plus, venir assister le joueur principal, comme à l’accoutumée, mais attention, cela est loin de faciliter les choses… Au contraire, le jeu en devient plus compliqué et ce sera vraiment le gros reproche que l’on pourra faire à un gameplay qui nous régale le reste du temps.

Toutefois, Funky Kong a justement été rajouté spécifiquement pour atténuer ce défaut : disposant de 5 points de vie au lieu de 2 et d’une palette d’atouts aussi exhaustive que tous les autres Kongs réunis, ce nouvel arrivant est là pour faciliter les choses aux joueurs peu aguerris qui en auront bien besoin.
Un pas en avant appréciable.

Une direction artistique au poil

Franchement, c’est beau

Terminons avec un point qui, s’il n’est pas prioritaire, fait toujours plaisir aux sens : le côté esthétique.
Et pour le coup je n’ai pas peur de le dire, ce n’est pas simplement réussi, c’est tout simplement merveilleux !

Visuellement, évidemment, avec des décors somptueux et une esthétique graphique admirable (les niveaux en ombres notamment), que ce soit sur téléviseur ou en mode portable, même si l’écran est toujours un peu petit et moins lisible lorsque l’on joue à deux.

Mais aussi musicalement, avec des compositions qui correspondent parfaitement aux univers parcourus et dont les mélodies de toute beauté invitent à se laisser transporter dans ce monde imaginaire (je pense premièrement aux thèmes aquatiques ).

Et pour changer, il n’y aura rien à dire de négatif, bravo !

Conclusion

S’il y a bien une chose à reconnaître à Retro Studios, c’est leur constance dans la qualité de leurs jeux. Constituée en partie d’anciens de RARE, l’équipe n’a rien perdu de son talent et cela se voit : beau, soigné, riche, inventif et en perpétuel renouveau, Donkey Kong Country : Tropical Freeze est sans aucun doute un incontournable du jeu de plate-forme.

S’il est clair que la difficulté du titre en est le défaut principal, cette version a été retravaillée spécialement pour amoindrir ce point noir. Néanmoins, nous ne vous le conseillerons toujours pas pour initier votre petit frère ou votre mamie aux jeux de plate-forme.

Il est aussi dommage qu’il n’y ait aucun autre ajout par rapport à la version d’origine, mais par contre, si vous ne l’avez jamais fait et que vous avez un copain acharné aux Switch in Paris, c’est du tout bon !

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